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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 01:34

 

Quelle est donc cette peur qui s’inscrit dans le mot “Partir” chaque fois que je dois plier bagages ?

Partir rime pourtant avec revenir…Ce pourrait-il que l’on puisse partir sans jamais revenir ?

Partir et tout laisser, partir et se séparer des êtres aimés, quitter mes repères, même pour un bref laps de temps, me terrorise comme si je ne devais plus rentrer.

Je jette derrière moi un regard d’effroi, imprimant sur ma rétine les objets, les lieux et les visages aimés comme si je ne devais jamais plus les revoir, alors que dans un même temps une partie de moi-même se réjouit de changer d’horizon.

Partir et perdre ses repères…

Partir et rencontrer l’inconnu qui va tordre le cou aux habitudes, au train-train quotidien…

Quelle est donc cette peur qui entrave mon désir de partir ?

Partir pour découvrir d’autres ailleurs, partir pour l’aventure, pour découvrir le monde, je l’ai pourtant décidé et rêvé longtemps, j’en ai préparé l’itinéraire, relevant avec soin toutes les bonnes adresses, échafaudant mille plans sur la comète… mais, plus le jour J approche et plus je ressens un pincement au cœur, insidieuse angoisse venue de je ne sais où… comme un frein, un je ne sais quoi qui m’empêche de me réjouir pleinement et qui ternit l’envie de partir qui m’avait « survoltée » de joie quelques semaines auparavant.

Une fois arrivée à destination, pfouitttt l’angoisse s’envole comme ça d’un coup ! J’écarquille les yeux sur l’inconnu, impatiente de dévorer des kilomètres à la découverte du nouveau monde qui s’offre déjà à mes yeux.

Je me trouve bien là-bas, et ne souhaite plus rentrer, mais plus rentrer du tout !

La peur alors me tenaille de nouveau : après avoir pris mes nouveaux repères, après avoir empli mes yeux de mille merveilles, il me faut repartir et rentrer au bercail et là, NON je ne veux plus re- partir ! Même pour retrouver ce que je n’avais pas envie de quitter…Je ne veux pas quitter l’endroit où je suis bien. 

Toujours cette peur de partir ! Dans un sens comme dans l’autre.

Pourtant, j’ai parcouru le monde, insouciante et joyeuse, toujours prête à lever le pied, mais « l’avant de partir » m’a de tous temps tenaillé le ventre, toujours et sans faiblir…

Petites ou longues distances, la peur de partir, de ne plus revenir, me gâche le plaisir du voyage.

Je pars à reculons, je freine des quatre fers, et pourtant, je pars ! Et je suis heureuse d’arriver !

Quelle est donc étrange et paradoxale, cette peur qui m’envahit alors que je ne demande qu’à partir…

Je vais encore partir, au bout du bout du monde, MAIS… vais-je revenir ?…

Ha, tenace angoisse qui assombrit le joli mot “Partir” qui est pourtant si coloré et promesse de tant de plaisirs !

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commentaires

Q
Oui, c'est tout à fait ça... la peur de ne pas revenir. Dans un sens, comme dans l'autre...
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N
<br /> Tu m'as volé les mots de la bouche: en sens inverse aussi!!! Bizarre, cette impression...<br /> <br /> <br />
C
Vous décrivez exactement ce que je ressens à la veille de partir en voyage! Et pourtant, on ne retarderait pas le voyage pour un empire! Etrange, cette angoisse...Bravo!
Répondre
N
<br /> Oui étrange...et c'est valable en sens inverse: on ne veut plus repartir non plus!!<br /> A bientôt peut-être<br /> <br /> <br />

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 Une silhouette évanescente, une ombre sous la lune blanche, juste un reflet dans un miroir où se reflètent mes mots…Mes mots qui résonnent en écho à d’autres mots, les vôtres, et ceux de mes auteurs favoris.
  • Je suis… Une silhouette évanescente, une ombre sous la lune blanche, juste un reflet dans un miroir où se reflètent mes mots…Mes mots qui résonnent en écho à d’autres mots, les vôtres, et ceux de mes auteurs favoris.

 
  Bienvenue dans ma caverne peuplée de livres ! A la nuit tombée, lorsque je dors, les livres s’échappent des rayonnages et partent en voyage. Les mots volent hors des pages et dansent une carole à en perdre voyelles et consonnes. Les auteurs et leurs héros devisent de tout et de rien, en refaisant le monde, confortablement installés dans les fauteuils du salon. Parfois leurs éclats de rire ou de voix troublent mon sommeil. Aux premiers rayons du soleil, à l’heure des rêves enfuis, mes livres regagnent sagement leur place, alignés sur l’étagère. Seuls quelques mots errent encore, surpris par la clarté du jour…

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