Yalla, petite sœur des pauvres, yalla ! Pars rejoindre le repos éternel que tu as si bien mérité, toi qui t’es tant donné pour les autres, sans relâche !
70 000 enfants de par le monde vont rester orphelins mais ces enfants entendront toujours la voix de Sœur Emmanuelle qui leur a légué l’amour en héritage.
Toujours nous entendrons la voix haut perchée de ce petit brin de femme qui soulevait des montagnes pour sauver les enfants qu’elle ne supportait pas de voir mourir…
Energie, opiniâtreté, humour, amour, franc-parler, Sœur Emmanuelle vivait avec son temps et se battait pour la cause des femmes et la vie des enfants ! Elle était sur le terrain, vivant dans les ordures avec les plus démunis…
Evoluant avec son temps et les réalités du monde, elle avait écrit au Pape en son palais pour permettre la pilule…
Le timbre de sa voix énergique résonnera encore longtemps à nos oreilles car Sœur Emmanuelle a tout fait pour que la relève soit assurée et que plus jamais on ne supporte de voir des enfants mourir et que l’on œuvre, à notre échelle, selon les principes simples qu’elle nous confiait :
« Partout et toujours, cherche sans te lasser le remède qui soulage, sème l'espoir : ça vivifie et ton amour peut faire des miracles »
« On ne possède pas le bonheur comme une acquisition définitive. Il s'agit à chaque instant de faire jaillir une étincelle de joie. Ne l'oublions pas : "Souris au monde et le monde te sourira. »
« Si tu veux vivre, tu dois aimer ! »
« Nous avons le devoir de chercher à travers les événements les plus terribles, à travers le ciel le plus noir, le coin du ciel un peu bleu. Il y a toujours dans le ciel d'orage une toute petite éclaircie. Donne-toi comme règle de regarder le côté lumineux de tout. »
Oui, à notre échelle, dans notre vie de tous les jours, si nous essayons d’adopter ces quelques principes, peut-être le monde en sera-t-il meilleur…
« Yalla Emmanuelle, en avant, lève-toi, va vers les autres comme ton Pape : le repos c'est pour l'éternité. »
…et Sœur Emmanuelle, jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à la veille de ses cent ans, ne s’est jamais octroyé de repos, gardant au fond du cœur et de l’esprit le devenir de ses enfants et œuvrant jusqu’à la dernière minute pour leur bonheur, comme une mère, triste et inquiète de devoir les quitter…